Sur le plateau de Laurent Ruquier, la secrétaire d'État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes a affirmé qu'il ne fallait "pas confondre le peuple et la foule". En conclusion, la coercition, le pouvoir de répression n’est pas encore compris du côté des gouvernés comme celui des gouvernants. Par convention, on peut s’en approcher par le suffrage universel. Quand les opposants au mariage pour tous ont défilé en masse, et durablement, le gouvernement aurait-il dû retirer sa loi ? Que ceux qui ne veulent pas s’y souscrire comprennent que Mahmoud Dicko n’est pas le prophète, que la foule n’est pas le peuple. Certains commentateurs relativisent cette violence structurelle. Olivier Costa, Sciences Po Bordeaux. Nous avons vu aussi que l’innovation est parfaitement compatible avec le goût populaire, dès lors qu’elle s’appuie sur lui, nous avons vu enfin que loin d’être une vérité historique universelle, la déconnexion culturelle entre le peuple et les élites est récente, et n’est pas le fait du peuple, mais des élites. Mais, une fois encore, peut-on gouverner un pays ainsi ? — Brèves. D’abord, que veut dire « soutien aux gilets jaunes » ? Le citoyen qui se promène aujourd’hui dans les rues désolées de Paris, Bordeaux, Saint-Étienne ou Toulouse, entre carcasses de voitures brûlées, barricades et devantures de magasins défoncées, pourra difficilement considérer que ce ne sont que les inévitables effets collatéraux d’un mouvement fondamentalement non violent. La foule n’est pas le peuple et 300 000 personnes ne peuvent pas décider pour le peuple. Que les sondages établissent que les citoyens ont pris fait et cause pour les gilets jaunes, contre le Président. — Ils ont en outre, par principe, refusé de rencontrer les représentants de l’État et cherché à imposer leurs revendications de manière unilatérale, dans une logique du « tout ou rien ». Mais qu’en est-il réellement ? In en est ainsi en la démocratie. — La foule immense devant le trône, ou le peuple de Dieu triomphant (7.9-17) 9Après cela, je vis qu’il y avait une foule immense, que nul ne pouvait dénom- Aux présidentielles de 2017, rappelons que 37 millions de citoyens se sont rendus aux urnes. Les mécanismes de démocratie participative jouent un rôle modeste, les corps intermédiaires sont traditionnellement considérés avec suspicion, les juges ont une influence relativement modeste, et les élus ont une grande autonomie d’action. Que faire, en effet, si 300 000 personnes défilent pour demander l’interdiction de la chasse, et si la semaine d’après 300 000 défilent pour demander son maintien ? Mais, sauf à penser que l’électorat modéré, qui a dominé les élections l’an passé, s’est subitement volatilisé ou a radicalement changé d’orientation politique, on peut faire l’hypothèse qu’une partie des citoyens a dissimulé ses préférences. Et le Président, jusqu’à la fin du mandat que le peuple souverain du Mali a bien voulu lui donner restera à la tête du Mali. Ce qui caractérise le mouvement des gilets jaunes depuis le premier jour, c’est la méconnaissance des règles habituelles de la mobilisation, qui doit opérer à travers un ensemble d’outils démocratiques et pacifiques : pétitions, tribunes dans la presse, manifestations (déclarées et encadrées), contacts avec les élus, grèves…, Le mouvement avait trouvé, avec le gilet jaune, un marqueur de mobilisation très astucieux : chaque automobiliste français était équipé de cet accessoire visible, facile à porter ou à mettre en évidence sur son tableau de bord. C’est une abstraction, un idéal qui permet de penser le vivre en commun. « La foule électronique n’est pas le Peuple », vous ne voulez quand même pas dire que LREM (ce mouvement composé d’adhérents cliqueurs dispensés de verser une cotisation) est à la politique ce que Facebook est à l’amitié? Les temps changent, le Mali demeure, et dans ses frontières. Désormais, rares sont les personnalités et les acteurs de la société civile qui affichent leur soutien à un mouvement marqué par une ligne politique confuse, par sa fascination pour la violence et par son refus de la négociation. Les Français ont, dans un premier temps, largement approuvé les gilets jaunes parce qu’ils partageaient leurs revendications, étaient déçus par le gouvernement ou manifestaient une certaine sympathie pour un mouvement inédit. — Une manifestation violente est-elle plus ou moins légitime qu’une manifestation pacifique ? On ne reviendra pas ici sur l’inanité de certains sondages. Pour autant, pour autant ! Pas seulement en tout cas. La statue ratée de Samuel Eto’o à la mairie de Yaoundé qui fait rire, DJ Arafat : “Je suis en train de mourir” ; sa sœur lance un SOS à Carmen Sama, PSG : l’incroyable salaire que verse Neymar à ses amis, Mali: Conseil d’administration de l’ANPE : Le budget 2021 légèrement en baisse. Les gilets jaunes sont un mouvement d’ampleur, mais on n’a jamais eu plus de 300 000 personnes dans la rue. Parallèlement à la complexité dont son analyse s’est dotée, le débat intellectuel de l’époque est à prendre en compte. Celui de l'Algérie voisine, Abdelaziz BOUTEFLIKA n'en a que 81 ans. 13 La foule s’avère parfois si dense que le discours ne peut avoir lieu. Certes, cette majorité est un peu artificielle, et Emmanuel Macron a sans doute perdu de vue qu’il a été élu par de nombreux citoyens qui entendaient, avant tout, s’opposer à Marine Le Pen. Masterclass series, Victoria, Regulatory frameworks - free webinar Olivier Costa does not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organisation that would benefit from this article, and has disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment. Comment distinguer les revendications légitimes, qui doivent être prises en compte, des autres ? — Et le peuple malien n’est pas dupe et ne se laissera pas duper par ceux-là même qui ont largement profité de la gabegie, de la mal gouvernance synonyme de très grande largesse du pouvoir à travers les belles voitures et les maisons de luxe. Rihanna, sexy au diable : La star exhibe son fessier et affole le thermomètre ! Den næste Statsminister kan forvente at blive sat på en vanskelig opgave, da en forventet økonomisk krise vil supplere den politisk dybt splittede befolkning lige om lidt. En outre, comment intégrer la violence à cette équation ? Dans un système démocratique, « le peuple », c’est la communauté formée par l’ensemble des citoyens. Don ka djan a sebali tè ! La foule n’est pas le peuple et 300 000 personnes ne peuvent pas décider pour le peuple. A ces hybrides qui ont carotté aussi le fruit de la rapine, le peuple demande des réponses : comment appelle-t-on celui qui accepte le bien volé du peuple ? Mais qui peut se dire satisfait de son action alors que la France vit une situation insurrectionnelle, que les citoyens sont empêchés de circuler à leur guise ou de travailler, que les chaînes de télévision passent en boucle des images de guérilla urbaine ? Et le peuple malien n’est pas dupe et ne se laissera pas duper par ceux-là même qui ont largement profité de la gabegie, de la mal gouvernance synonyme de très grande largesse du pouvoir à travers les belles voitures et les maisons de luxe. Que ceux qui ne veulent pas s’y souscrire comprennent que Mahmoud Dicko n’est pas le prophète, que la foule n’est pas le peuple. VIDEO: Aya Nakamura en couple avec le rappeur Stormzy? Car, sitôt que le pouvoir accède à des revendications exprimées avec violence – et le gouvernement n’a eu d’autre choix que de le faire, pour que la pression retombe –, on encourage d’autres groupes sociaux à adopter des comportements inciviques et délictueux. On a entendu, depuis un mois, beaucoup d’approximations sur ce que la démocratie est censée être, du côté des gilets jaunes et des responsables politiques qui entendent récupérer leur mouvement, mais aussi du côté de certains journalistes et chroniqueurs. Marchepied à l’extrême-droite. On rappellera aussi que le mouvement des gilets jaunes n’a, initialement, guère laissé le choix au quidam. Il ne suffit pas d’accoler l’adjectif « citoyen « au terme rassemblement pour en faire un rassemblement légitime. C’est la raison pour laquelle la démocratie garantit le droit de s’exprimer, de s’engager dans un parti, un syndicat ou une association, de manifester, de faire grève, de signer une pétition. On a entendu, depuis un mois, beaucoup d’approximations sur ce que la démocratie est censée être, du côté des gilets jaunes et des responsables politiques qui entendent récupérer leur mouvement, mais aussi du côté de certains journalistes et chroniqueurs. Douze bonnes raisons de ne pas nous révolter… Certains voient le peuple réagir, tout casser. Alors placarder une explication, une étiquette sur ce comportement aberrant nous soulage, mais ne règle pas le problème. Il y a près de deux siècles, Tocqueville avait révélé les falsifications auxquelles pouvaient conduire certaines contraintes, en prenant l’exemple du sentiment religieux durant la Révolution française. Non, une décision du peuple, ça n’est pas un lynchage. Débat : La foule n’est pas le peuple. 1. Que ceux qui ne veulent pas s’y souscrire comprennent que Mahmoud Dicko n’est pas le prophète, que la foule n’est pas le peuple. Elle en constitue alternativement la légitimité (« Il faut prendre en compte les revendications de ces gens en colère ») et l’illégitimité (« On ne cède pas aux casseurs et aux factieux »). Face à ces pressions, face à la quasi-unanimité des responsables politiques, des commentateurs et des leaders d’opinion, il semblait difficile pour le citoyen de faire part de ses doutes. Les premières réactions – ou l’absence de réaction – n’ont fait que mettre de l’huile sur le feu et cultiver chez les citoyens mobilisés l’idée qu’ils étaient déconsidérés. Victoria, Proud Partnerships in Place: 2021 First Peoples Public Administration Virtual Conference Et le peuple malien n’est pas dupe et ne se laissera pas duper par ceux-là même qui ont largement profité de la gabegie, de la mal gouvernance synonyme de très grande largesse du pouvoir à travers les belles voitures et les maisons de luxe. Les échauffourées ne sont plus le fait de gilets jaunes, mais d’extrémistes, de casseurs et d’opportunistes. Dans le cas du mouvement des gilets jaunes, le gouvernement aurait dû comprendre plus tôt qu’il était l’expression d’un fort mécontentement chez une partie substantielle du corps électoral. […] Ce qui n’était encore que le sentiment d’une partie de la nation parut ainsi l’opinion de tous, et sembla dès lors irrésistible aux yeux mêmes de ceux qui lui donnaient cette fausse apparence.