Enfin, une autre spécificité de la crise de la fin du xxe siècle est qu'elle a opposé deux modèles de capitalisme. La dette totale du … En 1971, le dollar, monnaie des États-Unis, pays économiquement dominant, est dévalué une première fois par rapport à l'or et aux autres monnaies. Plus de 4 000 personnes ont été arrêtés le 4 janvier 1920 aux États-Unis et envoyés en Russie. Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés. Les 16 et 17 octobre 1973, pendant la guerre du Kippour (qui oppose L’Egypte et la Syrie à Aujourd'hui, les bouleversements se succèdent à un rythme de plus en plus rapide : il suffit de quelques années pour qu'émerge un nouveau pôle économique, comme la Silicon Valley, et de quelques mois pour qu'une région industrielle soit déshéritée, comme la Lorraine. par Pauline Prodhome, Publié dans La modification du commerce mondial (cinquième signe) s'explique par la révolution technologique. Accélération du rythme de l'évolution économique, élargissement de l'espace économique qu'on appelle « mondialisation », coexistence d'aires de prospérité et d'aires de crise, accroissement préoccupant, enfin, des écarts de niveau de vie, tels sont les traits propres à cette crise de la fin du xxe siècle. En 1981, le cours du pétrole chute fortement entrainant une baisse sensible des recettes issues des exportations du Mexique. Vers 1990, une quatrième période se dessine, marquée par la remontée du chômage. Les causes de la crise Les mutations structurelles On remarque un essoufflement du fordisme et une usure du modèle de croissance fondé sur la demande. Dans les années 1970, on a imputé la crise aux chocs pétroliers. Le modèle européen est celui d'une croissance plus faible, d'un fort chômage et de prélèvements publics élevés, nécessaires au financement des indemnités sociales. … Pendant la grande croissance des années 1945-1970, on avait pu croire que les phénomènes économiques étaient définitivement maîtrisés et que les interventions de type keynésien dans l'économie permettaient d'écarter les crises. De plus, à la fin de la décennie, tandis que la croissance américaine se poursuit et qu'une reprise se dessine en Europe, un choc asiatique survenu à partir de 1997 fait plonger tous les indicateurs locaux. Depuis le I° choc pétrolier de 1973 et la récession de 1974, le monde est plongé dans une crise économique: il … Aucune crise ne ressemble à celle qui l'a précédée parce que chaque système économique se caractérise par des structures plus complexes que celles du système antérieur. La crise économique des années 1970 [Analyse, Histoire, XX°] Publié le 25 juillet 2006 par Pauline Prodhome. www.stratogeo.com. Mais ce résultat ne doit pas être un postulat et doit en tout cas se nourrir de la prise en compte des spécificités historiques. Après 1984-1985, date que l'on peut fixer pour l'entrée dans la troisième période, la rentabilité des entreprises s'améliore et le chômage se stabilise et même régresse. L'atterrissage de l'homme sur la Lune, en 1969, devenu réalisable du fait des nouvelles technologies dans les domaines de l'électronique, des matériaux, de l'énergie… peut servir de point de départ symbolique de cette révolution. C'est autour de cette date, en effet, que plusieurs indicateurs (qui n'offriraient guère de signification pris séparément) deviennent révélateurs (si on les examine ensemble et si on les considère sous le jour de l'évolution économique) d'une crise. Or, la baisse du prix du baril enregistrée dans les années 1980 n'a pas fait cesser la crise. Nouveaux modes d'épargne monétaire, nouveaux produits financiers, transformation du rôle de l'État et du rapport à l'économie internationale sont autant de mutations provoquées par la crise. Modèle économique des années 70’ : mythes et réalités. Dans un contexte mal compris, ils sont apparus comme la cause de la crise, alors qu'en réalité ils en découlaient et l'approfondissaient. La dévaluation du dollar et ses fluctuations sur le marché des changes étaient donc la conséquence de la crise aux États-Unis. Toutefois, la plupart s’entendent pour dire que la crise résulte d’un recul généralisé des cours mondiaux des produits de base et d’une baisse soudaine de la demande économique et du crédit, ce qui entraîne un déclin rapide du commerce mondial et une augmentation du taux de chômage. Si l'on considère le niveau de l'activité économique en Asie et aux États-Unis, la réponse sera affirmative, mais elle ne peut l'être dans le cas européen, où les taux de chômage demeurent élevés. La crise économique des années 1970 [Analyse, Histoire, XX°] Publié le 25 juillet 2006 par Pauline Prodhome. Le premier de ces signes est l'accroissement de l'inflation. Toutefois, la baisse du chômage s'accompagne (à partir de 1986) d'une faible reprise de l'inflation. Mais le rythme des innovations va continuer à s'accélérer et l'espace ne manquera pas de déborder la Triade. L'insolvabilité du tiers-monde a été, elle aussi, une conséquence de la crise. Ils traduisent l'approfondissement de la crise et le bouleversement général des structures économiques du monde industrialisé, déjà fragilisées au cours de la décennie précédente. Tous les signes qui s'étaient manifestés dès le tournant des années 1970 s'amplifient au cours des années 1980 : baisse du taux moyen de profit des entreprises, révolution technologique, concentration et multinationalisation du capital, nouveaux produits, chômage. C'est dans cette optique qu'il faut analyser la crise des années 1970-1990. Tous les aspects de la société vivent de profonds changements. L'économie du pays, qui dépend largement de ces exportations de pétrole, se contracte. Il a des répercussions en Russie et au Brésil. En même temps que l'évolution économique se traduit par une accélération du temps économique, les espaces économiques, eux, s'élargissent. Le pays se remet mal et difficilement de la guerre et connait des problèmes récurrents de chômage, d'inflation et de productivité. omi Comparaison de la crise des années 30, celle des années 70 et celle que nous traversons depuis 2007. Ainsi, le choc pétrolier de 1973 – comme, auparavant, le choc monétaire de 1971 ou tous les autres chocs plus récents –, loin d'avoir provoqué la crise, en découle. D'autres hypothèses ont été avancées, dans le cadre cette fois des grandes doctrines économiques. Les années 70 Le début des années 70 annonce la crise économique qui éclatera en 1973-74 avec la crise pétrolière. La crise des années 70, avec le premier choc pétrolier de 1973, n'arrange pas les choses, au … Au début des années 1970, la Hongrie accroît ses contacts commerciaux et culturels avec les pays non communistes. En cette fin des années 1960 commence aussi une nouvelle révolution technologique. Au niveau économique, ça ne va pas fort non plus. Celle-ci est générale dans les pays industrialisés (Japon excepté), qui retrouvent parfois les taux des années 1982-83, et montre que la crise n'est pas terminée. Certains ont imputé la crise à un ou à plusieurs événements (chocs monétaires, pétroliers, financier ou boursier), ou à des acteurs sociaux (syndicats), ou encore à des pays étrangers (concurrents du tiers-monde). Module 08- La Crise économique (1929-1933) La crise économique de 1929 et la Grande dépression des années trente représentent certainement, encore de nos jours, la période la plus sombre qu’aient connu les économies capitalistes. * Ces erreurs de diagnostic tiennent à de graves lacunes dans la théorie des crises. À ce jour, les économistes se demandent toujours si un événement en particulier, comme le krach de la bourse de New York en 1929, est à l’origine de la crise. Ainsi il a fallu plus de vingt ans pour que l'ancien corps économique, générateur de la grande croissance des années 1945-1970, soit complètement remodelé. Le niveau de vie des Hongrois se situe aux alentours de 80-90 % de la moyenne européenne dans les années 1970. De 1929 à 1933, l… Ont accordé, eux – 19 mars 2009, il y faire face à 2008. Elles en étaient en fait la conséquence, dans la mesure où, celle-ci se traduisant par une baisse de rentabilité de l'économie américaine, le dollar se trouvait dévalorisé et rendu instable. Il cesse d'être convertible en or. Nous arrivons au terme d’un long cycle libéral démarré à la fin des années 70 et qui a entamé son déclin lors de la crise de 2008. Depuis le I° choc pétrolier de 1973 et la récession de 1974, le monde est plongé dans une crise économique: il n’y a pas d’explications simples et encore moins simplistes. Enfin, le bouleversement du monde économique, en engendrant faillites et inadaptations, provoque – dernier signe – la montée du chômage. Par la suite, d'année en année, les responsables de l'économie annonceront la fin de la crise pour… l'année suivante. Schématiquement, la crise se déroule en quatre périodes. En 1974-1975, le monde industrialisé assiste à la dégradation des principaux indicateurs économiques : inflation, chute des taux de croissance, chômage. Les mesures keynésiennes de soutien aux économies prises dans les années 1970-1980 ont permis d'éviter que la crise ne soit trop brutale : les taux de croissance ont été faibles ou nuls, mais ne se sont pas effondrés, contrairement à ce qui s'était produit dans les années 1930. Car, économiquement, les années septante, ce fut la fin des trente glorieuses, ces années d’après-guerre caractérisées par une croissance plane et une redistribution sociale prévisible. Certains produits industriels anciens (sidérurgiques ou métallurgiques, par exemple) entament leur déclin, tandis que d'autres (comme les produits de l'industrie électronique) sont en plein essor. 25 juillet 2006 Un certain nombre d'événements spectaculaires – les chocs monétaires, pétroliers, puis financier et boursier – sont intervenus, qui ont masqué ce mouvement d'ensemble. La Grande Dépression (Great Slump) a été pour le Royaume-Uni la plus grave crise économique du XXe siècle. 17 décembre 2018 à 9 h 34 min 219. Le mouvement de spéculation qui s'est développé du fait de la faible rentabilité industrielle est à l'origine de bien d'autres chocs : celui de 1987, qui voit un effondrement du cours des actions sur l'ensemble des places boursières ; celui de 1992-93, qui se produit dans le secteur immobilier des principaux pays industrialisés ; celui de 1993, qui déstabilise le système monétaire européen (SME) ; celui de 1997, qui, avec l'effondrement des monnaies locales, freine l'essor de l'Asie ; celui d'août 1998 en Russie, qui est suivi (du fait du reflux de capitaux mondiaux en quête de rentabilité) par un choc identique au Brésil et dans les pays d'Amérique latine. Les taux de croissance de la productivité, très bas dans les années 1970-1980 (en moyenne inférieurs à 1 % alors qu'ils se situaient autour de 3 % dans les années 1960), montrent que le système a atteint ses limites de productivité. À partir du milieu des années 1990, époque à laquelle on assiste, simultanément, à une reprise américaine, à une léthargie européenne et à une forte croissance asiatique, on peut de nouveau se demander si la crise est terminée. Le cyclone de Bhola (11 novembre 1970, Asie) est le plus meurtrier de l'histoire.Il toucha l'actuel Bangladesh (villes de Chittagong, Khulnâ) et provoqua une submersion marine et une marée de tempête.Il y eut environ 400 000 victimes [4]. Entre 1975 et 1985, l'inflation dépasse les 10 % (on parle de stagflation ). Crise 2008 économie réelle. Au cours de la seconde période, après 1981, l'inflation régresse du fait de l'élimination d'une grande partie des créances dévalorisées (faillite des entreprises), mais le chômage s'amplifie : il atteint en 1982-83 ses plus hauts niveaux (plus de 10 % en moyenne aux États-Unis et en Europe). Site d'information et de réflexion sur le monde et les Relations internationales dans une perspective historique et géopolitique, Publié le Aussi la rupture des années 1974-1975 est-elle perçue comme un événement passager, dû à une cause fortuite : la hausse des prix du pétrole. Mais ce résultat ne doit pas être un postulat et doit en tout cas se nourrir de la prise en compte des spécificités historiques. Elles marquent également le retour en force des idées libérales (les « Chicago Boys » au Chili, Margaret Thatcher au Royaume-Uni) e… Les recettes fiscales diminuent alors que les déficits accumulés depuis le milieu des années 70 ne cessent de se creuser. De nouvelles formes de consommation apparaissent avec l'explosion de nouveaux produits. Les causes de la crise Les mutations structurelles On remarque un essoufflement du fordisme et une usure du modèle de croissance fondé sur la demande. La crise des années 1970-1990 a d'abord pris la forme de l'inflation, alors que les crises antérieures, sous le régime de l'étalon-or, se traduisaient plutôt par une baisse des prix, la pression des produits « soldés » l'emportant sur la dévaluation monétaire. En 1982, le Mexique n'est plus en état de rembourser sa dette, puis c'est le cas du Brésil et d'autres pays du tiers-monde. Pendant la crise de 1970-1990, comme lors des précédentes, toutes les structures de l'ensemble économique sont en effet atteintes et profondément modifiées. Des mesures sont prises : refus de délivrer de nouveaux permis de travail ; interdiction de changer de secteur pour les travailleurs étrangers ; restriction de […] Si l’on rajoute à cela les craintes renforcées d’une crise économique durable, le résultat serait un anglicisme non anodin : stagflation. Les effets à long terme de cette période de récession ont contribué à la crise de la dette des pays en voie de développement, à la crise des Savin… En 1973, puis de nouveau en 1979, les pays producteurs de pétrole décident de fortes hausses des prix du pétrole. Le taux de rentabilité des entreprises tend, à la même époque, à se détériorer dans les principaux pays occidentaux (en 1965 en Grande-Bretagne, en 1966 aux États-Unis et en RFA, en 1969 en France et au Japon). La croissance économique n'est plus régulière : on parle de croissance molle. Mais c’est le … Par contre, dans les 20 dernières années, François Vaillancourt observe un léger recul par rapport aux années 70. Abdelhak Lamiri . Le taux moyen de hausse des prix dans les pays industrialisés, qui n'avait pas dépassé 3 % dans la période de croissance des années 1945-1970, franchit ce seuil vers 1965 pour atteindre 5 % en 1970. Deux types d'explications ont été proposés. Or, des taux d'intérêts élevés renchérissent le crédit, détournent les capitaux de l'investissement au profit de la spéculation, ce qui freine l'activité économique. Au Canada, les changements sont considérables. On autorise l’économie à s’inspirer des principes d’économie libre ce qui profite à toute la population. Le révélateur de ce que l’on appelle « la crise » est le choc pétrolier d’octobre 1973. Cette période de crise économique et sociale débouche ainsi sur une mutation des régimes autoritaires, qui s'opère en deux temps. Après la période mouvementée de la Révolution tranquille des années 1960, la modernisation du Québec se poursuit dans les années 1970.D'importants changements de mentalité se produisent. Les vingt ans d’autarcie, de 1939 à 1959, ont empêché le développement du pays, tout comme le fort protectionnisme établi. Depuis le début du XXème siècle le monde a traversé trois crises majeures qui ont ponctué la vie économique du globe. Comme toute crise économique, celle-ci a ses spécificités, liées au moment de l'histoire où elle apparaît. Les structures de production sont bouleversées par la révolution technologique, les structures de répartition le sont par les nouveaux acteurs dans l'entreprise (hauts salaires dans les multinationales, rémunérations à deux vitesses). Sachant que seule une révolution technologique permet de dépasser ce blocage et d'obtenir de nouveaux gains de productivité, il n'est pas surprenant de constater simultanément (troisième signe) le développement de nouvelles technologies. « conseil des correcteurs » : On définit toujours les termes une première fois en « eux-mêmes » (définition stricte). La crise des année 70: Tout d'abord, les médias ont parlés de deux crises des années 70 mais en réalité il n'y en a qu'une mais dû à deux chocs pétroliers. Une fois ce travail effectué, on définit les termes les uns par rapport aux autres. Certes, les responsables de l’économie et de la politique n’ont pas prévu la crise de 1973 ; certains ont même pensé dans un premier temps qu’elle aurait des effets mineurs et que On peut dater la rupture – le moment où les pays industrialisés sont passés d'une période de stabilité économique à une période d'instabilité – de l'année 1969. Au début des années 1970, la situation économique de l’Espagne est peu reluisante par rapport à ses voisins européens. La crise pétrolière du milieu des années 1970 renvoie la Suisse à un souvenir douloureux: celui d’une flambée du chômage qui toucha près de 21 000 personnes. Au cours de la première, qui dure jusqu'en 1981, les créances sur l'économie se dévalorisent parce que la crise se développe. Il y avait donc autre chose qu’une crise du pétrole. Cette évolution aboutit finalement dans les années 1980 à une libéralisation du marché financier. De même, le commerce international, loin de régresser, s'est accru, du fait des échanges intra-firmes des multinationales, plus vite que l'activité économique dans les différents pays. En 1973, il est à nouveau dévalué, son taux de change par rapport aux autres monnaies devient fluctuant et sa définition en or est en voie d'abandon. ; Les 18 et 19 juin 1972, l'ouragan Agnès toucha la Floride dans le Sud-Est des États-Unis. Louis Gill, en s’inscrivant dans le courant du marxisme classique, écrit à propos de la crise des années 1960-1980: « Quelle que soit la manière dont elle est déclenchée, la crise se manifeste sous la forme d’une surproduction de marchandises. C’est de ce travail que découle la construction de la réflexion et la formulation de la problématique. Devant le faible taux de rentabilité des entreprises des pays industrialisés, les banques multinationales ont été incitées à effectuer des prêts hasardeux à des pays qui semblaient plus dynamiques. Au début des années 1970, la Hongrie accroît ses contacts commerciaux et culturels avec les pays non communistes. D'abord, malgré des taux de croissance de productivité demeurés inférieurs à ceux d'avant 1970, la révolution technologique qui s'est développée à partir de ce moment s'accentue considérablement, à tel point qu'on n'imagine plus l'arrêt d'un tel mouvement. On autorise l’économie à s’inspirer des principes d’économie libre ce qui profite à toute la population. Le premier, dit « anglo-saxon », associe une croissance forte à un faible chômage et à un accroissement des écarts de niveau de vie entre riches et pauvres. Même près de 90 ans plus tard, cette crise reste toujours présente à l'esprit des investisseurs. Ils traduisent l'approfondissement de la crise et le bouleversement général des structures économiques du monde industrialisé, déjà fragilisées au cours de la décennie précédente. La crise économique Résumé Dès la fin des années 1960 apparaît des signes d’essoufflement dans les économiques capitalistes. Cette situation ne serait pas inédite puisque déjà rencontrée à partir des années 1970. Mondialisation:… Un important volant de chômage, enfin, fait son apparition entre 1968 et 1972 dans les pays industrialisés, habitués, pendant la période antérieure, à une situation proche du plein emploi. Au début des années 1920, ils connaissent de grands mouvements sociaux (crise de reconversion doublée d’une crise sociale). La France revint donc dans les années 1970 à des méthodes plus classiques : les grands emprunts se multiplièrent (1973, 1976, 1977 et, bénéficiant de forts avantages fiscaux, 1978). Les États-Unis et le Japon sont sortis de cette récession relativement tôt, mais un chômage élevé continuera d'affecter de nombreux pays de l'OCDE jusqu'en 1985. Si l'on veut bien considérer que l'inflation, premier signe observé, signifie que les créances sur l'économie – contreparties de la masse monétaire – se dévalorisent, cette inflation trouve son explication dans le deuxième signe : la baisse de rentabilité moyenne des entreprises du monde industrialisé. La concentration du capital des firmes et des banques connaît, dans les pays industrialisés, une nouvelle poussée. La crise économique Résumé Dès la fin des années 1960 apparaît des signes d’essoufflement dans les économiques capitalistes. Les espaces nationaux devenant insuffisants pour assurer la rentabilité des investissements requis, la multinationalisation des entreprises devient la règle. Le pétrole étant à l'époque la principale source d'énergie pour la quasi-totalité des productions des pays industrialisés, le coût de tous les produits s'élève. La crise des années 1970 ne répond que très partiellement à cette perception. Mais c’est le nombre de pays qui se retrouveront en récession qui fait de cette crise la pire depuis la Grande Dépression des années 1870, a souligné lundi la Banque mondiale. C'est bien ce qui se produit au tournant des années 1970 sous la forme de la concentration du capital industriel et bancaire (quatrième signe). Les années 1970 sonnent le glas de la période de croissance des « Trente Glorieuses », avec la décision des États-Unis de suspendre la convertibilité du dollar (1971), le premier choc pétrolier consécutif à la guerre du Kippour (1973) et le second choc pétrolier consécutif à la révolution iranienne (1979). La crise, phénomène global dans lequel chaque structure du corps économique est affectée, permet à cet ensemble économique de se restructurer et de retrouver un niveau satisfaisant de gains de productivité. Dans le même temps, la structure du commerce mondial change. Ces décisions, qui mettaient fin au système monétaire mis en place à Bretton Woods au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (accords de Bretton Woods), par leur effet déstabilisateur sur les échanges internationaux, donc sur l'économie mondiale, ont été tenues pour responsables de la crise. Il a fallu 3 000 ans pour que la révolution néolithique fasse passer les sociétés préhistoriques de la chasse-cueillette à l'agriculture et à l'élevage. Ensuite, le processus de concentration des firmes et des banques des pays industrialisés atteint une intensité sans précédent. Une non-concordance entre phases de croissance et phases de crise semble devenue la norme dans les trois pôles de ce qu'on a appelé la Triade. Plus généralement, la crise des années 1970-1990 apparaît comme l'aboutissement d'un long mouvement d'évolution économique dont le rythme n'a cessé de s'accélérer. Par leur cohérence, tous ces signes annoncent la crise économique. La cause profonde, traduite par un faisceau d'indices cohérents, tels l'inflation et le chômage, est à chercher dans les limites de productivité partout atteintes, au tournant des années 1970, dans les pays industrialisés. Une crise économique. Les taux de croissance de la productivité, très bas dans les année… Les krachs boursiers ou financiers (1987, 1997-1998) n'ont eu aucune des conséquences tragiques du krach de 1929. Le mal était plus profond, et le trou d’air se transformerait en décrochage. Cette « mondialisation » ne concerne, pour le moment, que les trois pôles de la Triade, car le processus de multinationalisation des firmes et des banques n'est à l'œuvre que dans les pays anciennement ou nouvellement industrialisés. Toutes les structures du corps économique seront progressivement bouleversées en attendant que, de la crise, sorte un nouveau monde économique. La récession du début des années 1980 est le nom donné à une période de grande récession économique mondiale affectant de nombreux pays développés à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Introduction : Les disfonctionnements de la fin de la période des trente glorieuses vont dégénérer en une situation de crise économique dont on va rapidement faire des parallèles avec la crise des années 1930. Ils ont peur des Rouges (Red Square), les bolchevicks (communistes qui ont destitués le tsar de Russie Nicolas II). (Washington) L’économie planétaire doit se contracter de 5,2 % cette année à cause du nouveau coronavirus, du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Trop endettés, ces pays ont fait défaut. Parallèlement, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s'implanter à l'étranger : le mouvement de multinationalisation des firmes et des banques s'accélère. Le 22 août 1982, incapable de faire face à l’échéance de fin de mois du paiement de sa dette, le Mexique réclame un moratoire de six mois à ses créanciers.